La déficience auditive

Les degrés de perte auditive *

Le calcul de la perte auditive se fait sur les quatre fréquences conversationnelles : 500, 1.000, 2.000 et 4.000 Hertz (Hz) de la meilleure oreille:

  • Légères (perte auditive de 21 à 40 décibels (dB), certains éléments phonétiques échappent à l’enfant et la voix faible n’est pas correctement perçue. Les enfants atteints de déficience auditive légère peuvent rencontrer des difficultés dans leur développement cognitif et l’accomplissement de leur scolarité.
  • Moyennes (perte de 41 à 70 dB) où la parole n’est perçue que si la voix est forte. L’enfant présente des troubles du langage et de l’articulation importants : c’est la compréhension lacunaire. Entre 55 et 70 dB de perte, les enfants perçoivent la voix normale sans en comprendre le sens.
  • Sévères (perte de 71 à 90 dB) où rien n’est perçu sauf à forte intensité ; 80 dB représente le volume sonore d’une rue bruyante. Certains enfants entendent la voix à forte intensité mais n’en comprennent pas le sens. Il n’y a pas d’élaboration de langage intelligible spontanément.
  • Profondes (perte supérieure à 90 dB) où rien n’est perçu même à voix forte ; 100 dB est le bruit du marteau piqueur. L’enfant n’a aucune perception de la voix et aucune idée de la parole.

Classement des surdités de l’enfant en fonction des seuils auditifs **

Tout enfant déficient auditif a besoin de développer une communication quelle qu’en soit la forme.

Plusieurs voies de communication sont possibles :

  1. la langue française
  2. Le mode visuo-gestuel : la Langue des Signes Française (LSF)

 

  1. Le mode oral: la langue française

Langue orale et écrite utilisant la canal auditif (sons de la voix, audition) sous sa forme parlée.
À noter que le français signé consiste à visualiser la langue française en empruntant le lexique de la LSF tout en respectant la syntaxe du français.

Le mode visuo-gestuel: la Langue des Signes Française (LSF)

Langue à part entière, elle possède un vocabulaire, une grammaire, une syntaxe, une ponctuation qui lui sont propres. La LSF ne peut s’écrire mais elle s’enregistrer sur des supports adaptés (vidéos, photos…)

Les aides à la communication :

  1. La lecture labiale : elle constitue une aide mais ne permet pas de percevoir l’intégralité du message
  2. Le LPC (Langue française Parlée Complétée) : il s’agit d’un complément à la lecture labiale sous forme de code. Ce code permet de différencier les sosies labiaux
* : Extrait du Guide Pratique « Dépistage des troubles de l’audition chez l’enfant » – Société Française de Pédiatrie/DGS
** : Extrait de « La surdité de l’enfant – Guide pratique à l’usage des parents » – Editions INPES

 

En savoir plus sur la déficience auditive de l’enfant :

  1. La surdité de l’enfant – Guide pratique à l’usage des parents
  2. Dépistage des troubles de l’audition chez l’enfant
  3. Plan 2010 – 2012 en faveur des personnes sourdes ou malentendantes
ANFH CHU La région L'ARS
APF académie MDPH PEP